Nous ne sommes pas la seule espèce à payer nos excès. Une étude publiée le 5 avril par une équipe internationale de scientifiques estime que les serpents jarretières à face rouge font partie de cette caste. Son espérance de vie est en jeu.

Cette sous-espèce de couleuvre rayée copule traditionnellement en groupe. À l’orée du printemps, le Thamnophis sirtalis parietalis s’offre de gigantesques orgies. Un enchevêtrement de corps reptiliens où se reproduisent jusqu’à 75 000 individus en même temps. Des accouplements lors desquels l’égalité entre femelles et mâles est rompue. Car en se plongeant dans l’ADN des reptiles, les chercheurs se sont rendu compte que ces derniers vivaient moins longtemps que leurs partenaires. 

La cause de cette différence ? Une propension toute masculine chez cette espèce à passer énormément de temps à s’accoupler. Tandis que les femelles couleuvres se retirent de la bataille assez rapidement, les mâles s’aventurent jusqu’à 21 jours d’affilée dans la mêlée. Le stress causé par leur performance sexuelle atteint directement leurs cellules qui peinent à se régénérer, les menant ainsi vers une mort plus rapide.

Quand ils ne finissent pas asphyxiés sous les corps de leurs congénères.

Source : Proceedings B