Crédits : DR/YouTube Dans une étude publiée dans Nature le 26 juillet, des chercheurs de l’université d’État de New York à Binghamton affirment avoir mis au point un film protecteur particulièrement redoutable face aux rayons ultraviolets, à base d’ADN de saumon. Mieux encore, plus la peau est exposée au soleil, plus celui-ci gagne en efficacité. Une alternative prometteuse aux crèmes solaires dont on doit se badigeonner toutes les demi-heures sans garantie de ne pas ressembler à un homard en fin de journée. Comment l’idée d’une telle utilisation de l’ADN est-elle venue à l’esprit des chercheurs ? Guy German, professeur adjoint d’ingénierie biomédicale à l’université de Binghamton, explique dans l’étude avoir voulu inverser l’ordre des choses : « Les rayons ultraviolets endommagent la peau et donc, plus profondément, l’ADN. On s’est donc dit : “Et si on inversait ce procédé ? Que se passerait-il si on utilisait l’ADN pour protéger la peau ?” » German et son équipe ont alors développé un film très fin à base de sperme de saumon et l’ont mis à rude épreuve. Ils ont alors fait une découverte inattendue : en plus de composer une protection de choix, plus le film est exposé aux rayons UV, plus il en absorbe les rayons. Et ses bienfaits ne s’arrêtent pas là. L’ADN possède des vertus hygroscopiques. En d’autres termes, il absorbe une importante quantité d’humidité présente dans l’air. De ce fait, appliqué sous forme de film, il hydrate la peau et ralentit l’évaporation naturelle. Actuellement en phase de tests, le film révolutionnaire mis au point par Guy German et son équipe pourrait à l’avenir composer un remède de choix face au mélanome, dont 50 à 70 % sont causés par une surexposition sans protection aux rayons ultraviolets. Source : ScienceDaily