Deux vidéos d’une fillette de 9 ans menottée et aspergée de bombe lacrymogène par des policiers ont été diffusées ce dimanche par les autorités de Rochester, aux États-Unis. L’incident est survenu alors que la petite fille refusait d’embarquer à l’arrière du véhicule des forces de l’ordre, rapportait Vice le 1er février.

Cela s’est passé le 29 janvier, autour de 15 h 30, alors que la police intervenait pour des « problèmes familiaux ». Après avoir résisté aux agents de police, la petite fille s’est retrouvée menottée au sol, dans la neige. Sur la vidéo, on peut voir la fillette se débattre en appelant désespérément son père, suppliant les policiers d’arrêter en leur disant qu’ils lui font mal.

À un moment donné, un des agents lui dit qu’elle « agit comme une enfant », ce à quoi la fillette de 9 ans répond : « Je suis une enfant. » Mais elle continue de se débattre pour empêcher les policiers de fermer la porte du véhicule. Lorsque l’un d’entre eux lui annonce qu’elle risque de se faire gazer, elle tente de s’y opposer, mais ne peut rien faire si ce n’est appeler son père de plus belle.

Lors d’une conférence de presse ce dimanche, les responsables de Rochester ont critiqué la manière dont les policiers (on en compte au moins 8 à la fin de la vidéo) ont traité l’enfant en crise. « Je suis très préoccupée par la manière dont cette jeune fille a été traitée par notre service de police », a déclaré la maire de Rochester, Lovely Warren. Elle a ajouté qu’elle avait ordonné au chef de la police par intérim Cynthia Herriott-Sullivan « de mener une enquête complète, approfondie et transparente sur cet incident », et a déclaré qu’elle se félicitait d’un examen par le conseil de responsabilité de la police de Rochester.

La jeune fille a été transportée à l’hôpital et plus tard rendue à sa famille après avoir été soignée. Des associations locales ont appelé au licenciement des policiers impliqués dans l’incident. Même la chef Herriott-Sullivan a critiqué les actions des policiers et a déclaré que son département devait faire mieux. Elle avait été nommée chef par intérim après les retombées du meurtre par la police de Daniel Prude, 41 ans, lors d’une crise de santé mentale l’année dernière.

Source : Vice