Des chercheurs de l’université du Caire ont révélé de nouveaux détails sur la mort de Seqenenrê Tâa, un pharaon ayant régné entre 1558 et 1553 av. J.-C. Grâce à de nouvelles techniques d’imagerie de pointe, ils ont mis en évidence la brutalité de la mort du souverain, révélait The Conversation le 17 février.

Surnommé « le Courageux », Seqenenrê Tâa II a régné sur l’Égypte pendant une période relativement courte. Sa dépouille a été découverte en 1881, et des examens entre 1886 et 1960 suggéraient déjà qu’il avait souffert de violentes blessures à la tête, mais nulle par ailleurs. En plus de cela, son embaumement semble avoir été effectué dans la précipitation. Exceptionnellement, aucun sel n’a été utilisé pour préserver le corps, le cerveau a été laissé en place et aucun linge n’a été inséré dans le crâne.

Dans la nouvelle étude, l’équipe a appliqué la tomodensitométrie (TDM) aux restes pour tenter d’en savoir plus. Cette méthode d’imagerie superpose plusieurs rayons X afin de créer des images tridimensionnelles des tissus mous et durs. Et l’examen a révélé l’étendue des blessures du pharaon : une plaie perforante juste au-dessus de son œil droit, des fractures du nez et de la pommette, de multiples coupures, ainsi qu’une dernière fracture de l’os situé derrière les yeux. Fait d’autant plus surprenant, le souverain ne montre aucun signe de blessures défensives.

L’angle des blessures suggérait que les attaquants étaient positionnés plus haut, soit à cheval, soit alors qu’il était à genoux et lui faisait face. On peut imaginer qu’il s’agit d’une mort au combat, ou de son exécution par un roi qui avait envahi le nord du pays. Une autre théorie suggère qu’il pourrait avoir été tué pendant son sommeil. En tout cas, c’est peut-être à cause des dégâts infligé au crâne que le cerveau n’a pas été retiré lors de la momification.

Source : The Conversation