Des archéologues ont découvert une ancienne momie enveloppée dans un étrange cocon de boue durcie. D’après l’étude publiée dans la revue Plos One, c’est la première fois qu’ils font une telle découverte. En effet, cette « carapace de boue » révèle un traitement mortuaire encore jamais rencontré par les scientifiques, rapportait LiveScience le 3 février.

Il est possible que la « carapace de boue » ait été utilisée pour conserver la momie après qu’elle eut été endommagée. Ses restes, y compris son genou gauche et sa jambe inférieure, ont été abîmés dans des « circonstances inconnues », peut-être par des pilleurs de tombes. Mais la gaine de boue n’est pas la seule bizarrerie de la momie. Datée d’environ 1207 avant notre ère, elle a même été enterrée dans le mauvais cercueil, destiné à une femme décédée plus récemment, ont découvert les chercheurs.

« Les marchands locaux ont probablement placé un corps momifié sans lien de parenté dans le cercueil pour vendre un ensemble plus complet, une pratique bien connue dans le commerce des antiquités locales », écrivent les chercheurs dans l’étude. Le cercueil est inscrit avec le nom d’une femme – Meruah ou Meru (t) ah – et date d’environ 1000 avant notre ère, selon l’iconographie qui le décore. Ce qui signifie que le cercueil a environ 200 ans de moins que la momie qu’il contient.

Bien que l’individu ne soit pas Meruah, des indices anatomiques suggèrent qu’il s’agit d’une femme décédée entre 26 et 35 ans, estiment les chercheurs. Après sa mort, la femme a été momifiée et enveloppée dans des textiles, jusqu’à ce que quelqu’un ait réparé la momie, probablement une à deux générations après son premier enterrement.

Source : LiveScience