Crédits : Goldbogen Lab

C’est une première. Des biologistes marins de l’université Stanford, aux États-Unis, ont enregistré le rythme cardiaque de baleines bleues dans la nature. Le fruit de leurs recherches sur ces énormes cétacés a été publié le 25 novembre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Pouvant aisément dépasser 30 m de long et 170 tonnes, la baleine bleue est le plus grand animal vivant sur Terre. Elle est grande comme 292 gros éléphants d’Afrique. Tout est démesuré chez elle : sa langue pèse 4 tonnes et son cœur de 600 kg a la taille d’une petite voiture. Les données obtenues par les chercheurs·euses leur ont d’ailleurs permis de montrer comment le cœur des baleines bleues les aide à retenir leur souffle pendant 5 à 15 minutes, sinon plus.

Quand la baleine plonge, son rythme cardiaque ralentit, jusqu’à atteindre quatre à huit battements par minute en moyenne. Grâce à ce rythme réduit, le cétacé est capable de conserver son apport en oxygène dans le sang et, par conséquent, de rester sous l’eau durant de longues périodes, afin d’augmenter ses chances de trouver de la nourriture. Une fois la baleine remontée à la surface, son rythme cardiaque accélère, pour atteindre à nouveau 25 à 27 battements par minute de moyenne.

Grâce à une balise qu’iels ont placé sur une baleine bleue de 15 ans pour collecter des données, les scientifiques ont en outre estimé que la baleine bleue possédait la plus grande taille possible pour un organisme aquatique sur notre planète.

Sources : Proceedings of the National Academy of Sciences/Stanford News