« Je ne peux pas rester dehors plus de 30 minutes », assure Robert Guthrie, derrière son masque de protection respiratoire. À Sebastopol, en Californie, l’air est nauséabond à cause des serres où sont cultivés des milliers de plants de cannabis. Une odeur que les voisins doivent supporter lorsqu’ils sont en extérieur, mais aussi lorsqu’ils se trouvent chez eux, rapporte le New York Times le 19 décembre 2018. « C’est au-delà de l’imaginable », déplore Grace Guthrie.

Depuis janvier 2018, la consommation récréationnelle de weed est légale en Californie et de nombreuses fermes se sont converties à la marijuana. Un essor des cultures qui ne va pas sans cette fameuse odeur. Dans plusieurs quartiers, les habitants ont décidé de s’allier, pour intenter des actions en justice, et ainsi interdire la culture du cannabis à proximité de chez eux. 

Le problème prend des proportions politiques puisqu’une donation de 24 500 euros a été faite au lycée de la ville de Carpinteria par les industriels de la weed. L’établissement en question est cerné par les serres pleines de plants et, depuis deux ans, de plus en plus d’élèves se plaignent de l’odeur, mais surtout de maux de tête. Le don aurait donc été fait dans le but de dédommager les étudiants. Une attention qui selon Maureen Foley Claffey, membre du conseil du lycée, envoie un « message déroutant et problématique » aux jeunes fréquentant l’établissement. Toute la difficulté d’encadrer ces pratiques vient du fait que les odeurs sont subjectives, souligne le New York Times.

Sources : New York Times