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La Guardia Civil de Cadix l’a surnommée « la maison des horreurs ». L’histoire que le quotidien d’information locale Diario de Cadiz a rapporté le 7 mars rejoint tristement cette appellation. L’année dernière, la police espagnole était à la recherche d’une dame âgée portée disparue du nom Maria Babes. Mais en pénétrant dans la maison de retraite, elle est tombée sur deux autres personnes âgées retenues en captivité. La police a ensuite découvert que les ravisseurs avaient extorqué 1,8 million d’euros à plusieurs pensionnaires, en se faisant passer pour des aides-soignants.

Alerté par Interpol, à la recherche de María, une femme allemande âgée de 101 ans, des officiers ont finalement réussi à la localiser dans une maison de retraite de la ville de Chiclana de la Frontera, près de la ville de Cadix dans le sud du pays. Les agents se sont alors lancés à leur poursuite, mais avant qu’ils n’arrêtent les ravisseurs, María était décédée et avait été rapidement incinérée, à la demande du couple, si bien qu’aucun examen n’a pu être effectué sur son corps.

Lorsque la Guardia Civil est arrivée à la maison de retraite tenue par le couple de tortionnaires, ils ont trouvé Elisabeth, une femme originaire des Pays-Bas, et Silvestre, originaire d’Allemagne, tous deux dans un état de santé lamentable. « Ils ont été retrouvés dans des pièces verrouillées de l’extérieur. Ils étaient tous deux alimentés par des tubes nasaux et ne pouvaient plus se déplacer », décrit le communiqué.

L’enquête a révélé les dénommés Markus et Estrella, un couple germano-cubain, avait rencontré María à Tenerife. Ils ont sympathisé, et le couple de soi-disant aides-soignants a conduit la pauvre femme dans le sud de l’Espagne. Puis, pendant qu’ils vendaient à son insu sa maison de Tenerife, María est restée enfermée « pendant des mois », les mains liées. À son arrivée chez eux, ils lui ont volé la somme de 160 000 euros et, selon la police, le couple a utilisé cette même technique sur d’autres personnes vulnérables, réunissant progressivement une somme considérable.

Le couple est actuellement en détention provisoire. Quatre autres personnes ont été arrêtées et neuf autres font l’objet d’une enquête. La police pourrait avoir mis au jour un bien funeste réseau criminel.

Source : Diario de Cadiz