En Inde, trois sœurs et leur deux enfants ont été retrouvés morts au fond d’un puits. Elles se sont résolues à ce geste tragique pour échapper aux violences conjugales dont elles étaient victimes, relatait la chaîne indienne NDTV le 7 juin.

La mère de cette famille indienne, Sardar Meena, était à la recherche de ses filles portées disparues depuis plusieurs jours. Malheureusement, les jeunes femmes âgées respectivement de 20 ans, 22 ans et 27 ans – ainsi que leurs deux enfants âgés de quatre ans et 20 mois – ont été retrouvées mortes au fond d’un puits. C’est dans un message partagé sur WhatsApp que la cadette a informé sa famille qu’il s’agissait en réalité un suicide. Les raison avancées pour justifier ce geste ont également été partagées dans le message. « La belle-famille est derrière nos cinq morts. Nous ne voulons pas mourir mais la mort vaut mieux que les sévices », écrivait-elle.

Le père des trois défuntes accuse désormais ses trois gendres, trois frères, de maltraitance et de harcèlement. Sa plus grande fille avait déjà été hospitalisée pour des faits de violences conjugales. « Mes filles subissaient leur violence, puis revenaient à la maison. Mais, malgré la violence, elles disaient devoir rentrer vivre au domicile conjugal et retournaient alors chez leurs maris », a déclaré leur père. La divorce en Inde est considéré comme un acte ignoble, c’est pour cela qu’il laissait ses filles retourner dans leur domiciles conjugaux : pour « sauver l’honneur de [la] famille ».

La belle-famille des trois sœurs les tourmentaient depuis le mariage en raison de leur maigre dot. Bien qu’interdite en Inde depuis 60 ans, cette pratique continue de prospérer. La belle-famille des Meena exigeait des dots bien plus conséquentes que ce qui avait déjà été donné. « Nous leur avons déjà donné tant de choses », se lamente M. Meena. Parmi la liste des dons figurent des téléviseurs et de l’électroménager. « Je les avais dotées d’une éducation, c’était déjà difficile en soi. » En effet, les filles étaient en études à l’université, mais les maris leur avaient interdit de les poursuivre.

Source : NDTV