En Chine, les caméras sont partout, collectant des tonnes de données pour que le gouvernement puisse identifier – arbitrairement – les menaces potentielles, et donc anticiper les crimes du futur, relatait le New York Times le 25 juin, dans un article édifiant.

La stratégie de la Chine en matière de sécurité fait froid dans le dos. Avec des caméras omniprésentes surveillant les 1,4 milliards d’habitants – qu’ils le veuillent ou non –, les autorités disposent d’une quantité astronomique d’informations sur ces derniers. Ils vont dès lors accentuer leur surveillance de certains citoyens, ciblant souvent les minorités ethniques, les personnes atteintes de troubles mentaux et les immigrés.

Interrogé par le NY Times, le ministère chinois de la Sécurité Publique n’a pas répondu aux nombreuses sollicitations du journal. Ce dernier a pourtant produit des preuves que le gouvernement chinois va régulièrement jusqu’à interdire les mariages qui lui semblent menaçant. « C’est une cage technologique invisible qui est imposée à la société chinoise », a expliqué Maya Wang, chercheuse senior à Human Rights Watch, au NY Times. « D’autant plus que ceux qui le ressentent le plus sont ceux qui sont déjà sévèrement discriminés. »

L’un des points les plus effrayants de l’article concerne les motivations du gouvernement. D’après les autorités chinoises, ce protocole de surveillance permanente rappelant l’univers dystopique de 1984 est une volonté de Xi Jinping pour conserver une société stable et pacifique. Pas sûr que se faire réprimander par un chien-robot équipé d’un haut-parleur soit le meilleur moyen d’arriver à ces fins…

Source : New York Times