La police chinoise recueille des échantillons de sang auprès des quelque 700 millions d’hommes et de garçons du pays, dans le but de constituer une base de données génétiques nationale de leur ADN, révélait le New York Times le 17 juin.

Depuis 2017, la police chinoise se rend chez ses citoyens et même dans les écoles pour faire des prises de sang et compiler des informations génétiques de tous ses citoyens masculins. Une fois cette base de données établie, l’État pourra retrouver les parents masculins de n’importe quel homme ou garçon en se basant sur leurs gènes, ce qui renforcera considérablement les pouvoirs de surveillance déjà omniprésents de l’État chinois.

C’est une société pharmaceutique américaine, Thermo Fisher, qui a vendu à la Chine les kits de tests ADN sur mesure que la police utilise pour collecter les échantillons. Alors que le gouvernement américain a critiqué la décision de Thermo Fisher, la société a tout de même poursuivi son activité.

De son coté, la Chine se défend d’un totalitarisme et explique que ces mesures de surveillance aideront les enquêtes criminelles. Mais les défenseurs des droits de l’humain s’inquiètent des conséquences d’une telle mesure sur la vie privée. « La capacité des autorités à découvrir qui est le plus intimement lié à qui, étant donné le contexte de la punition de familles entières suite à l’activisme d’une personne, va avoir un effet paralysant sur la société dans son ensemble », a déclaré Maya Wang, chercheuse de Human Rights Watch.

Source : The New York Times