La Corée du Nord a tiré un missile balistique intercontinental (ICBM) interdit, une première depuis 2017, selon la Corée du Sud et le Japon. Les responsables japonais ont déclaré qu’il avait parcouru 1 100 km et qu’il était tombé dans les eaux japonaises après avoir volé pendant plus d’une heure, indique la BBC ce 24 mars.

Ce test inquiète les pays voisins de la Corée du Nord, mais aussi les États-Unis. Les ICBM, conçus pour être équipés de têtes nucléaires, permettraient en effet à Kim Jong-un d’étendre la portée de ses frappes à l’ensemble du continent américain. D’autant que ce n’est pas le premier : Pyongyang aurait ainsi lancé toute une série de tirs de missiles ces dernières semaines. Du côté de la capitale nord-coréenne, on réfute cependant ces allégations en affirmant qu’il s’agit de lancements de satellites.

L’armée sud-coréenne a répondu par cinq essais de missiles, terrestres, maritimes et aériens. Les États-Unis ont condamné les tirs effectués par les Nord-Coréens, arguant d’une « violation éhontée » des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous ne fermons pas la porte à la diplomatie, mais Pyongyang doit cesser immédiatement ses actions déstabilisatrices », a déclaré Jen Psaki, leur porte-parole.

Le régime de Kim Jong-un, qui cherche à impressionner Washington et à contrebalancer l’équilibre des forces dans la zone indopacifique, rappelle avec ce tir aux États-Unis que venir en aide à leurs alliés dans la région pourrait être dangereux.

Source : BBC News