Les scientifiques du laboratoire de physique appliquée de l’université Johns-Hopkins étudient la possibilité d’exploiter la propulsion solaire pour les futurs voyages interstellaires d’ici 2030, pour le compte de la NASA, révélait Wired le 20 novembre.

Pour les astrophysiciens de l’université Johns-Hopkins, la propulsion solaire est une alternative crédible au carburant actuel. Pour le prouver, ils ont créé un « simulateur solaire » à partir d’un conteneur en métal transformé pour être équipé de milliers de LED. « C’est la preuve que la propulsion solaire thermique n’est pas une idée complètement folle », a déclaré Jason Benjoski, spécialiste des matériaux au laboratoire de physique appliquée.

L’exploration spatiale se heurte actuellement aux limites de l’héliopause, la frontière au-delà de laquelle les effets des vents solaires se tarissent. Seules les sondes Voyager 1 et 2 sont parvenues à la franchir, et il leur a fallu plus d’un demi-siècle pour atteindre l’espace interstellaire.

Voilà pourquoi la NASA travaille avec les scientifiques de Johns-Hopkins depuis 2019, afin de trouver de nouvelles façons de propulser les vaisseaux spatiaux, à des vitesses beaucoup plus élevées qu’auparavant. Plutôt que de consommer des litres de carburant, une sonde à propulsion solaire serait propulsée par un moteur thermique qui absorberait l’hydrogène émanant du Soleil. Porté à combustion, il serait recraché hors de la fusée afin de générer une poussée à très grande vitesse.

Au-delà des défis de conception que représente la création d’un tel moteur, la fusée à propulsion solaire devra se rapprocher énormément du Soleil pour absorber son hydrogène, et ce sans fondre. Cela lui permettra d’atteindre une vitesse située entre 48 000 à 322 000 km/h. Pour l’heure, seuls quelques matériaux connus des scientifiques peuvent résister à des températures aussi élevées tout en étant capables de canaliser l’hydrogène du Soleil.

Source : Wired