L’arrière-petit-fils du dictateur italien Benito Mussolini a connu sa première sélection dans le groupe de la Lazio Rome, un club connu pour ses ultras d’extrême droite, indiquait Reuters le 24 octobre. Le club a perdu contre le Hellas Vérone sur un score final de 4 buts à 1.

On ne choisit pas sa famille. À 18 ans, Romano Floriani Mussolini porte le nom bien encombrant de son ancêtre. La justice italienne a eu beau accorder à l’arrière-petit-fils du Duce le droit de porter deux noms de famille – il est présenté comme Romano Floriani M. par la Lazio –, son inclusion dans le groupe de la Lazio ce dimanche n’est pas passée inaperçue. Peut-être parce qu’on choisit son club, avec lequel il a signé son premier contrat en mars, et que l’histoire de la Lazio est entachée par les saillies racistes et fascistes d’une partie de ses supporters et de ses membres.

Entre les croix celtiques, les cris de singes, les saluts fascistes où encore des photos détournées d’Anne Frank et des banderoles sur Auschwitz, le club cumule les actes racistes et antisémites. Chaque année, de nombreuses polémiques touchent les supporters de la Lazio, prêts à tout pour déstabiliser l’adversaire. Pas plus tard que jeudi soir, le club romain affrontait l’Olympique de Marseille à domicile. On rapporte que des cris de singes visant Bamba Dieng ont émané des tribunes. La Lazio a déjà été sanctionnée à plusieurs reprises par l’UEFA et la Fédération italienne de football, mais visiblement, cela n’a pas suffi à calmer ses ultras.

Ce dimanche, le fils d’Alessandra Mussolini, ancienne députée d’extrême droite, n’est pas entré sur le terrain. Il dit ne pas s’intéresser à la politique, mais il aura fort à faire pour faire oublier l’héritage qu’il porte.

Source : Reuters