Le cœur humain est capable de s’auto-réparer après une crise cardiaque grâce à des cellules du système immunitaire, relatait le Ann & Robert H. Lurie Children’s Hospital of Chicago le 25 mai. Cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre comment traiter les maladies cardio-vasculaires.

Des nouvelles recherches ont révélé que des cellules du système immunitaire jouent un rôle très important dans la réparation du cœur. Ce sont les cellules “macrophages” – capables de détruire des bactéries, entre autres – qui permettent la réparation des muscles endommagés du cœur. Lors d’un infarctus, ce sont les premières qui arrivent au niveau de l’organe. La particularité de ces cellules, c’est qu’elles “consomment” les cellules endommagées ou mortes du cœur, avant de libérer des protéines VEGFC. Ces protéines sont capables de « déclencher la formation de nouveaux vaisseaux lymphatiques,  favorisant ainsi la guérison », selon le pathologiste Edward Thorp.

Mais en réalité, il existe deux types de cellules macrophages. De manière très schématique, on peut mettre d’un côté les “bons” macrophages, ceux qui mangent les tissus défectueux du muscle cardiaque, et de l’autre les “mauvais”, qui peuvent causer une aggravation de l’état du patient. Le véritable enjeu pour les scientifiques est désormais de trouver une solution pour augmenter le nombre de ces bonnes cellules. « Notre défi consiste maintenant à trouver un moyen d’administrer la protéine VEGFC ou bien d’inciter ces macrophages utiles à créer plus de VEGFC, afin d’accélérer le processus de réparation du cœur », explique le pathologiste.

Enfin, ce processus de guérison pourrait aussi devenir très utile dans les situations d’insuffisance cardiaque, lorsque les médicaments modernes ne suffisent plus à aider le patient. Un petit miracle lorsque l’on sait que les insuffisances cardiaques sont encore responsables de millions de morts dans le monde chaque année.

Source : Ann & Robert H. Lurie Children’s Hospital of Chicago