Les chercheurs du Grand Collisionneur de Hadron viennent de faire une découverte extraordinaire en apportant la preuve de l’existence de trois nouvelles particules subatomiques, dites « exotiques », relatait Universe Today le 5 juillet.

En analysant les données du Grand Collisionneur de Hadron, les physiciens avancent avoir détecté les traces de trois nouvelles particules présentant des combinaisons de quarks inédites, qui n’avaient jusque là jamais été observées. Parmi ces particules, on en retrouve deux qui contiennent quatre quarks, des tétraquarks, et une qui est composée de cinq quarks, un pentaquarks. Cette découverte a lieu alors même que le collisionneur s’apprête à entamer une troisième phase d’essais durant laquelle l’appareil tournera 24 h/24 pendant quatre ans.

D’après les premières analyses, ces nouvelles structures sont compatibles avec le modèle standard, une théorie désormais ancienne qui définit la structure des atomes. À noter que ces nouvelles structures ont été découvertes dix ans et un jour après celle du Boson de Higgs. Les scientifiques espèrent tout de même que le Grand Collisionneur de Hadron pourra les mener sur d’autre voies, permettant notamment d’expliquer des concepts encore flous tels que la matière noire. Des concepts qui pourraient mettre en lumière de nouveaux réseaux de particules subatomiques, prouvant l’existence d’une univers parallèle.

Cette extraordinaire machine avait été mise à l’arrêt pendant trois ans pour moderniser ses systèmes. Basée en Suisse, au centre de recherche du CERN, sa remise en fonction au mois d’avril permet de dresser un calendrier d’expérimentations pour les années à venir. « C’est un moment magique », a déclaré Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN. « Nous venons d’avoir des collisions à une énergie sans précédent, de 13,6 téraélectronvolts, et cela ouvre une nouvelle ère d’exploration au CERN. Cela augmentera nos possibilités de découverte ou de compréhension des lois fondamentales de l’Univers. »

Source : Universe Today