Le Québec vient d’adopter un projet de loi qui vise principalement à mettre fin à l’exploration et à la production pétrolière et gazière, ainsi qu’au financement public de ces activités, indiquait Montreal CTV News le 12 avril. Cette loi fait du Québec le premier État au monde à poser ces interdictions sur son territoire.

Il s’agit d’une incroyable victoire pour l’ensemble des associations de défense de l’environnement au Québec. En faisant voter le projet de loi 21 à l’Assemblée nationale, le gouvernement québécois a fait du Québec le premier État au monde à interdire l’exploration pétrolière et gazière, ainsi que leur financement public. Si cette victoire est le résultat du combat de nombreux groupes environnementaux, citoyens ou encore étudiants, elle n’aurait pas été possible sans la volonté des partis politiques. Ceux-ci, aidés par les nombreux scientifiques qui ont permis à la population de comprendre l’impact de l’industrie pétrolière, ont effectivement joué le jeu de la protection de l’environnement en soutenant le projet de loi. Les associations, qui ont conscience de l’importance de cette mobilisation collective, ont félicité les membres de l’Assemblée nationale pour leur travail.

« En devenant le premier État à interdire l’exploitation des hydrocarbures sur son territoire, le Québec ouvre la voie aux autres États du monde et les encourage à faire de même », ont expliqué les groupes signataires du projet de loi. « Cependant, il est important que la volonté politique qui a rendu cette loi possible se traduise par des réductions de gaz à effets de serre dans la province, puisque le Québec et le Canada ont fait trop peu pour réduire leurs GES au cours des 30 dernières années », ont-ils nuancé.

L’avancée de ce projet et sa signature finale reflètent assez bien le travail acharné et de longue haleine des associations québécoises pour la défense de l’environnement. La fin de l’extraction des énergies fossiles au Québec a effectivement été rendue possible, avant tout, par les milliers d’heures de bénévolat qui ont été consacrées pour protéger les ressources naturelles du Québec. Ce travail avait d’ailleurs commencé dès 2011, date depuis laquelle de nombreuses pétitions ou déclarations s’opposant aux énergies fossiles au Québec ont été publiées.

Source : Montreal CTV News