Jim Green, scientifique en chef de la NASA, a annoncé sa démission après avoir présenté un plan pour terraformer Mars, annonçait le New York Times le 2 janvier. Il est en fonction au sein de l’Agence spatiale américaine depuis près de quatre décennies.

À l’aube de la nouvelle année, Jim Green, le scientifique en chef de la NASA, se prépare à tirer sa révérence. Il travaille au sein de l’agence spatiale depuis près de 40 ans ; il a été directeur de sa division des sciences planétaires pendant 12 ans, avant de devenir scientifique en chef ces trois dernières années. Alors qu’il s’apprête à quitter l’agence, le scientifique a accordé une interview au New York Times.

Jim Green y revient sur son plan de transformation de Mars en une planète habitable pour l’humanité. Publié en novembre dernier, le plan repose principalement sur le réchauffement de l’atmosphère de Mars grâce à un bouclier magnétique géant placé entre la planète et le Soleil. Cette méthode pourrait permettre une stabilisation des niveaux de température et de pression de la planète rouge, qui pourrait alors abriter des humains sans combinaison spatiale. « C’est faisable », a assuré Green au journal. « Arrêtez le décapage, et la pression va augmenter. Mars va commencer à se terraformer. C’est ce que nous voulons : que la planète participe à ce projet de toutes les manières possibles. Quand la pression augmente, la température augmente. »

Le scientifique en chef de la NASA est obsédé par la recherche d’une vie extraterrestre depuis des années, il a même créé l’échelle CoLD (« confiance en la détection de vie ») qui permet d’évaluer la fiabilité d’une découverte de vie présumée. Pour Jim Green, la terraformation est essentielle et pourrait se produire sur Mars et Vénus : « Il existe plusieurs scénarios sur la façon de réaliser le bouclier magnétique. J’essaie de publier un article sur lequel je travaille depuis environ deux ans. Il ne sera pas bien reçu. La communauté planétaire n’aime pas l’idée de terraformer quoi que ce soit. Mais vous savez, je pense que nous pouvons changer Vénus aussi, avec un bouclier physique qui reflète la lumière. Nous créons un bouclier, et toute la température commence à baisser. »

Jim Green laisse derrière lui un héritage de recherches important au sein de la NASA. Il a participé à la compréhension du champ magnétique de la Terre, à l’exploration du système solaire et à la recherche de vie sur Mars. Il a également contribué à l’écriture d’une centaine d’articles scientifiques sur de nombreux sujets qui lui ont valu le prestigieux poste qu’il s’apprête désormais à quitter.

Source : New York Times