Crédits : Enver-Hirsch/Wien Museum

Une équipe de chercheurs·euses a analysé trois récipients découverts en Bavière, en Allemagne, dans des tombes d’enfants datées de l’âge du bronze et du fer (entre 1200 et 450 av. J.-C.). À leur grande surprise, ils ont découvert des résidus de lait animal dans un pot datant de 1200 av. J.-C., rapportait The Independent le 25 septembre.

Pour les chercheurs·euses, ces biberons sont le signe que les humains préhistoriques « prodiguaient amour et attention à leurs enfants ». En plus de cela, ils sont la preuve que les bébés de la préhistoire buvaient du lait de vache en complément du lait maternel ou lors du sevrage.

Ils·elles ne peuvent en avoir la certitude, mais d’après l’endroit où ces poteries ont été retrouvées, les scientifiques supposent qu’elles étaient utilisées pour faire boire des bébés. En outre, elles sont assez petites pour que les mains menues d’enfants en bas âge puissent les agripper, et elles possèdent un bec verseur pour leur permettre de téter.

Sans compter que ces biberons d’argile ont des formes bien particulières. « Ils ressemblent à de petits animaux mythiques », décrit la chercheuse en archéologie biomoléculaire à l’université de Bristol Julie Dunne, qui a participé à l’étude parue dans Nature. « C’est un témoignage du côté joueur des gens qui ont fabriqué ces pots. »

Cette découverte offre une vision plus précise de la façon dont les familles préhistoriques se chargeaient de l’alimentation de leurs jeunes enfants, surtout au moment du sevrage, qui était « une période risquée pour l’enfant ».

En effet, le lait animal n’étant pas encore pasteurisé, il comportait davantage de risques de contamination, même si pour les chercheurs·euses, il a pu entraîner une hausse du taux de natalité à l’époque.

Source : The Independent/Nature