À Guayaquil, en Équateur, les habitants s’indignent de n’avoir aucun moyen pour pouvoir proprement disposer des corps de leurs proches. Ces derniers jours, ils ont été obligés de garder les corps chez eux ou bien de les déposer dans la rue, en raison des odeurs pestilentielles qu’un cadavre peut rejeter, rapportait Reuters le 31 mars.

Des cadavres ont ainsi été aperçus dans les rues, dont celui d’un homme, gisant sur un trottoir sous une bâche de plastique bleu. Selon la police, l’homme s’était effondré alors qu’il faisait la queue pour entrer dans un magasin. Les autorités ont déclaré lundi que la collecte des cadavres s’améliorerait. La semaine dernière, les autorités déclaraient avoir enlevé (seulement) 100 corps de différents domiciles… « L’intention du gouvernement est que tous ceux qui décèdent ces jours-ci à Guayaquil, et pas seulement les victimes du Covid-19, puissent avoir un enterrement digne », a déclaré le vice-président Otto Sonnenholzner, ce lundi.

Plus de 70 % des cas de coronavirus du pays – les plus élevés d’Amérique latine, avec 2 758 cas confirmés ce 2 avril – sont recensés dans la province méridionale de Guayas, où se trouve Guayaquil. Sebastian Barahona, coordinateur de la Fédération nationale des salons funéraires, a déclaré que Guayaquil avait recensé environ cinq fois plus de décès en mars que durant un mois normal.

Source : Reuters