Une étude publiée le 19 mai dans la revue scientifique Nature Climate Change montre que depuis la Seconde Guerre mondiale, les émissions mondiales de gaz à effet de serre n’avaient pas connues une chute aussi important qu’en 2020, rapportait New Scientist ce mardi.

Les chercheurs déclarent que les émissions de dioxyde de carbone ont été divisées par cinq grâce aux mesures de confinement. Cependant, ils avertissent aussi que cette chute drastique ne ralentira pas le changement climatique.

Avant la crise liée au coronavirus, les scientifiques estimaient une augmentation des émissions de CO2 d’environ 1 % pour l’année 2020. Les premières analyses de l’impact de la pandémie avaient ensuite estimé une chute de 4,2 à 7,5 % des émissions en 2020.

Mais les analyses de données du 7 avril dernier ont démontré que les émissions de CO2 avaient chuté de 17 % sur l’année, depuis le début des restrictions imposées pour faire face au coronavirus. Un taux d’émissions équivalent à celui de 2006, qui montre avant tout l’augmentation dramatique des émissions de gaz à effet de serre depuis une quinzaine d’années.

« En terme de chute relative, il faut retourner à la première moitié du XXe siècle, vers la Seconde Guerre mondiale » pour retrouver un taux d’émissions aussi bas, déclare Glen Peters, directeur des recherches au Centre de recherche internationale sur l’environnement et le climat, en Norvège.

Pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat, il faudrait que les émissions de CO2 chutent de 7,6 % chaque année jusqu’à la fin de la décennie. Mais il n’y aura pas de confinement tous les ans pour y parvenir, et les émissions pourraient repartir à la hausse avec la reprise de l’activité économique et industrielle planétaire. Il faudra être responsables.

Source : New Scientist