Une étude récente a révélé que les tardigrades – des organismes à huit pattes quasi-microscopiques, également connus sous le nom d’oursons d’eau – peuvent s’accrocher à des escargots pour voyager plus loin qu’ils ne le pourraient par leurs propres moyens, indiquait Science Alert le 14 avril. Au détriment de leur propre vie, la couche de mucus visqueux des escargots s’avérant souvent fatale pour eux.

Les tardigrades mesurent entre 0,05 et 1,2 millimètre de long et peuvent vivre presque partout sur Terre, tant qu’il y a de l’eau sous sa forme liquide. On en trouve dans les océans, les rivières et les lacs, et jusque dans les amas de lichens et de mousses qui poussent sur les rochers et les arbres. Mais bien que ces derniers puissent nager et marcher, leurs petites pattes ne les portent pas très loin. Ils se servent donc souvent d’une aide extérieure, telle que le vent, l’eau ou un hôte animal suffisamment humide pour les maintenir en vie.

Les escargots sont donc potentiellement des « véhicules parfaits pour les tardigrades » s’ils veulent voyager d’un endroit à un autre, selon une étude publiée le 14 avril dans la revue Scientific Reports. « En cherchant dans la littérature scientifique disponible, nous avons découvert que ce sujet était pratiquement inexploré », a confié Zofia Książkiewicz-Parulska, professeure adjointe à l’Institut de biologie environnementale de l’Université Adam Mickiewicz (UAM) en Pologne et auteure principale de l’étude.

Mais la phase de test de l’hypothèse de son équipe de scientifiques a démontré que, si les tardigrades adhéraient facilement aux corps recouverts de bave des escargots, leur mucus s’avérait souvent mortel lorsqu’il séchait sur le corps de ces minuscules organismes. Seuls 34 % d’entre eux ont en effet survécu à l’expérience, les deux tiers restants ayant gelé lors du durcissement du mucus.

Dommage pour les petits organismes : un voyage en escargot est plus susceptible de les déposer dans un environnement similaire à celui dans lequel ils vivent d’ordinaire. D’autres forces peuvent les transporter beaucoup plus loin, comme les rafales de vent par exemple, sur des distances parfois supérieures à 1 000 kilomètres, mais un tardigrade “chevaucheur” de vent a plus de chances de se retrouver dans un endroit bien peu accueillant pour lui.

Source : Science Alert