Des physiciens américains du California Institute of Technology prétendent que l’espace-temps pourrait être composé de « pixels spatiaux » dans une nouvelle étude, rapportait le Caltech Magazine le 29 novembre 2021. Selon cette hypothèse, il ne serait pas lisse et continu comme on l’imaginait.

Plus la physique théorique avance, plus les théories qu’elle produit sur l’univers sont fascinantes. Lorsque les lois conventionnelles de la physique se mêlent aux mystères de la physique quantique, tout ce qui a été établi auparavant peut être remis en cause. C’est l’objectif de Rana Adhikari, professeur de physique au California Institute of Technology. Le physicien théoricien émet l’hypothèse dans un article que l’univers pourrait être constitué de pixels « si petits que si l’on agrandissait les choses pour qu’elles aient la taille d’un grain de sable, les atomes seraient aussi grands que les galaxies ». Une théorie pour le moins intrigante qui tente de démontrer une division des composants individuels de la gravité.

« Dans la communication scientifique, il y a parfois un malentendu qui laisse entendre que la mécanique quantique et la gravité sont irréconciliables », explique Cliff Cheung, professeur de physique théorique, qui travaille avec le Pr Adhikari. « Mais nous savons, grâce à des expériences, que nous pouvons faire de la mécanique quantique sur cette planète, qui a une gravité, donc il est clair qu’elles sont cohérentes. » Les scientifiques tentent avec cette théorie d’unifier les lois de la relativité générale et de la physique quantique. Leur réponse magique : des « gravitons individuels », sortes de pixels d’espace-temps, pourraient constituer ce que la relativité générale décrit comme la gravité.

« Il se peut que quelque chose qui découle de la pixellisation de l’espace-temps ait simplement reçu le nom de gravité parce que nous ne comprenons pas encore ce que sont les entrailles de l’espace-temps », conclut le professeur Adhikari.

Source : Caltech Magazine