Un homme du Kentucky a poursuivi son entreprise en justice pour lui avoir organisé un anniversaire surprise et lui avoir ainsi causé sciemment des crises de panique. Le tribunal lui a finalement accordé 415 000 euros, relatait The Guardian le 18 avril.

Une entreprise américaine réalisant des tests Covid, Gravity Diagnostics, a été condamnée en justice pour avoir organisé en août 2019 une fête d’anniversaire à l’un de ses employés contre son avis. En proie à des problèmes de santé mentale, Kevin Berling avait effectivement demandé à son directeur de ne pas fêter son anniversaire au travail comme il le fait traditionnellement, car cela pouvait provoquer chez lui une crise de panique et raviver des souvenirs d’enfance gênants. Sa demande n’ayant pas été écoutée, une fête a été organisée et Berling a été contraint de rentrer chez lui après avoir enchaîné les crises de panique le jour de son anniversaire ainsi que les jours suivants. Moqué par ses collègues, qui l’ont accusé de « faire la petite fille », l’état de Berling s’est aggravé et l’entreprise a décidé de le licencier en invoquant des problèmes de sécurité au travail. L’employé a alors décidé d’attaquer Gravity Diagnostics en justice, pour l’avoir discriminé en raison de son handicap et avoir exercé des représailles injustes à son encontre.

Au tribunal, l’entreprise a nié tout acte répréhensible dans le renvoi de Berling. « Mes employés sont les victimes dans cette affaire, pas le plaignant », a indiqué Julie Brazil, la directrice de la société. Mais l’avocat de M. Berling a quant à lui déclaré que rien ne justifiait le licenciement son client : « Il a eu une crise de panique, c’est tout ». « Supposer que les personnes ayant des problèmes de santé mentale sont dangereuses, sans aucune preuve d’un quelconque comportement violent, est discriminatoire », a-t-il ajouté.

C’est justement à ce titre discriminatoire que la justice a décidé de trancher en faveur du plaignant. Suite à un procès de deux jours qui s’est déroulé à la fin du mois de mars, Berling a ainsi empoché plus de 415 000 euros, répartis entre des réparations pour “détresse émotionnelle” et “perte de salaire”. La direction de Gravity Diagnostics continue quant à elle à nier toute faute de sa part, et envisage de faire appel.

Source : The Guardian