Crédits : Donald E. Davis/NASA/JPL On l’a échappé belle. Dans un documentaire diffusé sur la BBC le 15 mai dernier, des scientifiques estiment qu’à 30 seconde près, l’astéroïde qui s’est écrasé sur la Terre il y a 66 millions d’années aurait changé le sort de pas mal de choses. Les dinosaures seraient restés les maîtres du monde et les êtres humains n’auraient sans doute jamais existé. Il y a 66 millions d’années donc, un astéroïde de 10 kilomètres de diamètre s’est écrasé le long des côtes de l’actuel Mexique, près de la ville de Chicxulub dans la péninsule du Yucatán. D’une puissance équivalante à dix milliards de bombes atomiques d’Hiroshima, l’énorme choc serait à l’origine de l’extinction des dinosaures sur Terre. Pour en apprendre plus, des scientifiques britanniques ont creusé un puit d’1,3 km de profondeur pour analyser les sédiments qui s’y trouvaient. Selon la géophysicienne Joanna Morgan et ses collègues de l’Imperial College de Londres, l’astéroïde a atterri au pire endroit possible à cette époque, car le golfe du Mexique présente des eaux très peu profondes. Ainsi, l’éruption qui s’en est suivie a libéré un énorme volume de souffre issu du gypse minéral de la croûte océanique, qui a entraîné une période de froid extrême, renforçant la disparition du Crétacé-Tertiaire. Le présentateur et biologiste Ben Garrod pense donc que « la taille de l’astéroïde, sa force d’explosion et sa portée n’ont pas causé l’extinction des dinosaures en tant que tel, c’est le lieu où s’est produit l’impact qui a joué un rôle majeur ». Si l’astéroïde avait percuté une zone dans des eaux plus profondes, dans l’océan Atlantique ou Pacifique, le destin des dinosaures n’aurait pas été le même. « D’un impact dans l’Atlantique tout proche ou dans l’océan Pacifique aurait résulté bien moins de roches vaporisées – notamment pas de gypse, qui s’est avéré mortel. Les nuages auraient été moins denses et les rayons du soleil auraient pu atteindre la surface de la planète. En d’autres termes, tout ce qui s’est passé par la suite aurait pu être évité », poursuit le biologiste. Y compris nous. Source : BBC