Grâce à un système de détection de bombes nucléaires, des scientifiques ont découvert toute une population de baleines bleues cachées dans l’océan indien, nous apprenait Science Daily le 8 juin. C’est leur chant qui a mis les chercheurs sur la piste de ces mammifères marins.

Publiée dans la revue Scientific Reports, l’étude explique comment un groupe de scientifiques a découvert une toute nouvelle population de baleines bleues pygmées en s’appuyant sur les données de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICEN) – un organisme international qui surveille les essais internationaux de bombes nucléaires – pour détecter leur présence.

Chaque population de baleines bleues a un chant unique et caractéristique. Les chercheurs ont identifié cette nouvelle population lorsque les microphones de l’OTICEN ont capté leur chant. Après avoir analysé la structure, la fréquence et le tempo de ce chant, les scientifiques ont conclu que s’il était typique des baleines bleues pygmées, il ne ressemblait à aucun chant précédemment enregistré dans la région.

« Je trouve génial que le même système qui protège le monde des bombes nucléaires soit mis à la disposition des chercheurs et permette à une foule de scientifiques, dont nous, de faire des recherches marines qui ne seraient pas possibles sans cette [technologie] sophistiquée », a déclaré dans un communiqué Tracey Rogers, écologiste marine à l’université de New South Wales en Australie, qui a cosigné l’étude.

Avec ses 24 mètres de long, la baleine bleue pygmée est la plus petite sous-espèce reconnue de baleines bleues. Recluse par nature, elle est difficile à localiser et à étudier. À l’heure actuelle, les chercheurs espèrent pouvoir creuser leurs résultats grâce à des observations visuelles. « Nous découvrons encore des populations manquantes du plus grand animal qui ait jamais vécu… Cela témoigne de la difficulté d’étudier la vie dans l’océan », conclut Tracey Rogers.

Source : Science Daily