Le verdict rendu mardi 19 mars dans l’affaire qui oppose Edwin Hardeman à Monsanto pourrait réveiller les consciences et les envies de justice. Dans un tribunal de San Francisco, l’herbicide phare de l’entreprise, le Roundup, a été reconnu comme un facteur substantiel du cancer de ce plaignant, rapporte le Guardian. Aux États-Unis, plus de 9 000 personnes accusent l’entreprise spécialisée dans les biotechnologies agricoles de commercialiser des produits cancérigènes qui les auraient rendus gravement malades.

L’homme de 70 ans, originaire de Santa Rosa, a raconté qu’il avait pulvérisé l’herbicide pendant près de 30 ans, et qu’il avait été en contact direct avec le produit avant que son cancer soit diagnostiqué. Il a commencé à utiliser le produit chimique sur ses propriétés dès 1986, et a finalement développé un lymphome non hodgkinien.

La prochaine phase du procès permettra au jury d’évaluer la responsabilité du groupe et les dommages et intérêts qu’il devra payer à la victime. Après avoir reconnu la responsabilité du Roundup dans le développement du cancer d’Edwin Hardeman, le jury devra ainsi déterminer précisément celle du groupe, en tentant cette fois de savoir si Monsanto connaissait les risques encourus, et s’il les a dissimulés. En août 2018, l’entreprise a déjà été condamné à verser 255 millions d’euros à Dewayne Johnson, un jardinier atteint d’un cancer en phase terminale.

Sources : The Guardian