Au moins six galaxies situées à plus de 12 milliards d’années-lumière de la Terre seraient prises dans la toile cosmique d’un trou noir supermassif, apprend-on dans une étude publiée ce jeudi dans la revue Astronomy & Astrophysics. Cette découverte pourrait enfin expliquer comment ces objets gargantuesques ont enflé si rapidement après la naissance de l’univers, rapportait Vice le 1er octobre.

Il se pourrait donc que des « grappes » de galaxies étroitement liées fournissent une source de nourriture constante, alimentant l’impressionnante croissance des trous noirs supermassifs. « Nous sommes les premiers à découvrir ces galaxies à faible luminosité » car elles sont « extrêmement difficiles à observer et à identifier », a déclaré Marco Mignoli, astronome au sein de l’Institut national d’astrophysique de Bologne, qui a dirigé les recherches.

Les trous noirs supermassifs sont des objets d’une densité inimaginable qui peuvent atteindre des milliards de fois la masse du Soleil. On les trouve souvent au centre des grandes galaxies, y compris la Voie lactée, qui contient un trou noir dont la masse correspond à quatre millions de fois celle du Soleil. Son nom : Sagittarius A*.

Ces géants cosmiques se développent en se nourrissant de toute matière qui s’aventure trop près d’eux, qu’il s’agisse d’étoiles, de nuage de gaz ou de poussière cosmique. Le trou noir supermassif observé par les chercheurs italiens est si éloigné qu’il a fallu pratiquement toute l’histoire de l’univers pour que sa lumière atteigne enfin la Terre.

En conséquence, nous voyons la structure telle qu’elle était il y a environ 900 000 millions d’années après le Big Bang. Depuis, il a pu avaler pas mal de galaxies imprudentes.

Source : Vice