Une capsule autonome pour le suicide assisté permettant aux patients de se donner la mort en appuyant sur un bouton a été autorisée et approuvée par le gouvernement Suisse, annonçait Swiss Info le 6 décembre.

En 2020, presque 1 300 personnes ont trouvé la mort en recourant au suicide assisté en Suisse. Il existe deux organisations dans le pays qui proposent ces services, Exit et Dignitas. Les deux organisations utilisent la méthode classique de l’ingestion de pentobarbital de sodium liquide, consistant à ingérer un médicament qui plonge le patient dans un coma profond suivi de la mort. Mais la société Exit International travaille actuellement sur Sarco, une nouvelle approche du suicide assisté sans avoir recours à des substances contrôlées. La capsule futuriste, entre cercueil et vaisseau spatial, pourrait être le futur du secteur suisse de l’assistance au suicide.

Le Dr Philip Nitschke, fondateur de la société australienne Exit International, s’est entretenu avec Swiss Info au sujet de l’innovation. La capsule imprimée en 3D est activée de l’intérieur par le patient. Elle a la capacité d’être transportable, « dans un cadre extérieur idyllique ou dans les locaux d’une organisation pour le suicide assisté ». Une fois lancé, le processus inonde l’intérieur de la capsule d’azote, réduisant rapidement le niveau d’oxygène de 21 % à 1 %. Le personne « se sentira un peu désorientée et pourra se sentir légèrement euphorique avant de perdre conscience ». La mort survient « par hypoxie et hypocapnie, c’est-à-dire par privation d’oxygène et de dioxyde de carbone » : la personne ne ressent ainsi pas de panique ou de sensation d’étouffement.

D’après le Dr Philip Nitschke, « deux prototypes existent à ce jour, et un troisième est en cours d’impression aux Pays-Bas ». Il ajoute également que suite à plusieurs examens de spécialistes sur le suicide assisté, la capsule Sarco n’a révélé aucun problème technique ou juridique. Avec cette nouvelle méthode, l’entreprise envisage de démédicaliser le processus de suicide assisté en offrant les clés de la mort aux patients concernés. Sans difficultés supplémentaires, Sarco sera mis à disposition dès l’année prochaine en Suisse. 

Source : Swiss Info