Les scientifiques de Musée d’histoire naturelle de Londres ont annoncé la découverte d’une nouvelle espèce de singe au Myanmar, dans une étude publiée dans Zoological Research. Hélas, à peine découverte, elle est déjà gravement menacée d’extinction. Les Popa langur sont un type de langur, un singe au visage noir et aux yeux cerclés de blanc. D’après le Guardian, il ne resterait que 200 à 250 de ces primates vivant dans la nature, répartis au sein de quatre populations isolées.

« C’est malheureusement une découverte mitigée en raison du nombre limité d’individus vivant à l’état sauvage et de leurs populations fragmentées », a déclaré Roberto Portela Miguez, coauteur de l’étude et conservateur principal du Musée d’histoire naturelle de Londres.

Le Popa langur a été découvert de manière surprenante… au musée. Lors d’une analyse génétique d’un spécimen de plus de 100 ans conservé dans l’établissement, ils ont découvert qu’il s’agissait en fait d’une espèce inconnue. « Au moment où les os ont été recueillis, nous n’avions pas les outils ou l’expertise pour les étudier correctement. C’est grâce à une collaboration internationale et aux dernières techniques de séquençage génétique que nous sommes parvenus à mettre cette espèce en lumière. »

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Le Popa langur tire son nom du mont Popa, au Myanmar, un site qui abrite la plus grande partie de l’espèce, soit près d’une centaine de primates. Le site est déjà classé réserve naturelle, mais Miguez remarque que la chasse et la déforestation y sont tout de même encore pratiquées. Or, la perte d’habitat est la plus grande menace pour ces singes, qui vivaient autrefois dans tout le Myanmar.

Cependant, les scientifiques estiment que la découverte de cette nouvelle espèce aidera à sa conservation. « Nous avons l’espoir qu’en donnant à cette espèce le statut scientifique et la notoriété qu’elle mérite, il y aura davantage d’efforts concertés pour protéger cette zone et les quelques singes restants », conclut Miguez.

Source : The Guardian