Le détecteur de particules le plus isolé du monde, l’observatoire de neutrinos IceCube basé en Antarctique, a découvert qu’une particule d’antimatière d’une énergie encore jamais vue s’était écrasée sur les glaces du pôle Sud, rapportait Space.com le 18 mars.

Les chercheurs ont confirmé le 10 mars ce phénomène unique en son genre, qui a eu lieu en 2016. Appelée « antineutrino », cette particule d’antimatière est entrée en contact avec un électron quelque part dans la glace de l’Antarctique à une vitesse proche de celle de la lumière, engendrant une pluie de particules. Selon les chercheurs, cette pluie de particules contenait des preuves d’un événement théorisé depuis longtemps mais jamais vu auparavant, connu sous le nom de « résonance de Glashow ».

Imaginée par Stephen Glashow, chercheur à l’Institut nordique de physique théorique au Danemark, cette théorie implique qu’une telle collision entre antineutrino et électron entraîne la création du Boson W, une particule lourde à courte durée de vie. Cette théorie est une des bases de la physique des particules et détermine la façon dont les chercheurs comprennent tout, de l’intérieur des atomes à la lumière, en passant par l’antimatière.

Une théorie essentielle mais difficile à démontrer jusqu’à présent car impossible à reproduire avec des outils humains, l’énergie nécessaire à la création d’une telle particule étant bien trop élevée pour un accélérateur à particules classique. La détection d’un tel événement, littéralement tombé du ciel, vient donc confirmer cette théorie fondatrice. Rien ne permet encore aux chercheurs de déterminer l’origine d’une particule d’antimatière d’une telle énergie…

Source : Space.com