song-of-seikilos Crédits : National Museum of Denmark L’épitaphe de Seikilos est la plus vieille chanson connue à ce jour. Elle a été découverte gravée sur une colonne de marbre et accompagnée d’une partition musicale. Elle servait de jardinière lorsqu’on l’a retrouvée. La mélodie est datée entre les Ier et IIe siècles av. J.-C. et aurait été discrètement conservée dans le jardin d’une femme turque, à Tralleis, près de la ville turque d’Ephesus. Elle a ensuite été amenée au musée national du Danemark, où elle est actuellement conservée. https://youtu.be/xERitvFYpAk La plupart des historiens s’accordent pour dire que cette chanson était dédiée à la mémoire d’une femme nommée Euterpe, de la part de son mari, Seikilos. Elle commence par ces trois vers : « La pierre que je suis est une image. Seikilos me place ici, Signe immortel d’un souvenir éternel. » Puis se poursuit avec un poème, sur lequel se déroule la musique. « C’est la chanson qui garantit à la stèle de rester un éternel mémorial, parce qu’elle ne comporte pas seulement les paroles, mais également la mélodie annotée en grec ancien », précise un journaliste de History Blog. Il existe deux traductions du poème, mais elles ont toutes les deux quasiment le même sens : « Tant que tu vis, brille ! Ne t’afflige absolument de rien ! La vie ne dure guère. Le temps exige son tribut. » La découverte de la colonne a d’abord été faite par Sir William Ramsay, un archéologue écossais, en 1883. Elle a ensuite été placée dans un musée dans l’ancienne ville grecque de Smyrna. Le musée en question a été détruit pendant la guerre greco-turque entre 1919 à 1922. Ce n’est qu’après que la stèle a été retrouvée chez une femme turque, qui l’utilisait comme décoration de jardin. Grâce aux informations très précises qu’elle comporte, notamment concernant la mélodie, des professionnels contemporains ont été capables de ramener à la vie et d’apprécier cette chanson d’amour du passé. Armand d’Angour, un musicien classique anglais, travaille actuellement sur un projet qui utilise les plus récentes découvertes en matière de musicologie de la Grèce ancienne pour ressusciter le plus fidèlement possible la véritable sonorité de l’œuvre. 2-_stele_portant_linscription_de_seikilos Sources : Open Culture