Cliquer frénétiquement sur un pouce en l’air n’y changera rien. Contrairement aux interactions en face à face, échanger sur Facebook n’est pas facteur de bonheur. Ce serait même plutôt l’inverse, d’après une étude publiée par l’université d’Oxford en février 2017. « Nos résultats montrent que dans l’ensemble, l’utilisation de Facebook est négativement corrélée au bien-être », écrivent Holly Sakaya et Nicolas Christakis dans la revue américaine d’épidémiologie. En trois ans, ces derniers ont demandé à 5 208 personnes d’évaluer leur santé mentale, leur forme physique, leur satisfaction et leur indice de masse corporelle. Il s’avère que le fait de poster ou liker du contenu se conjugue avec une dégradation de 5 à 8 % de l’équilibre psychologique. Les auteurs reconnaissent que « le lien entre l’utilisation de Facebook et le mal-être peut dériver du simple fait que ceux dont le moral est en berne sont plus susceptibles de chercher du réconfort ou d’atténuer leur solitude avec Facebook ». Cependant, dans une grille d’analyse tenant compte des amitiés réelles, les conclusions sont les mêmes. Ce processus est « dynamique », note les chercheurs. Par conséquent, même quelqu’un disposant d’un bon réseau et étant bien dans sa peau est sujet à une dépréciation de son moral à force de consulter son mur et celui des autres. À partager. Source : American Journal of Epidemiology