Vendredi 11 décembre lors de fouilles dans le centre de Mexico, la base d’une tour aztèque constituée de 117 crânes a été découverte par une équipe d’archéologues de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire mexicain, rapportait la BBC le 12 décembre. Elle a été mise au jour sur le site de Templo Mayor, où une autre tour faite de plus de 650 crânes avait déjà été retrouvée à l’été 2017.

Les archéologues pensent nombre de ces crânes appartenaient à des guerriers ennemis capturés par les Aztèques, et que la tour était destinée à effrayer les adversaires de l’Empire aztèque, qui a été renversé par les conquistadors espagnols en 1521. D’autres crânes appartiendraient à des personnes tuées lors de sacrifices rituels pour apaiser les dieux. Le sacrifice humain était alors considéré par les Aztèques comme un moyen d’assurer la pérennité de l’univers. Voilà pourquoi les experts considèrent la tour comme « un bâtiment de vie plutôt que de mort », paradoxalement.

Crédits : Instituto Nacional de Antropología e Historia

« Bien que nous ne puissions pas déterminer combien d’entre eux étaient des guerriers, on peut déjà affirmer que certains crânes appartenaient à des captifs mis de côté pour des cérémonies de sacrifice », a déclaré l’archéologue Raul Barrera. Mais les archéologues, qui s’attendaient à ne trouver que les crânes de jeunes guerriers, ont également trouvé des crânes de femmes et d’enfants, interrogeant la question des sacrifices humains dans l’Empire aztèque.

Crédits : Instituto Nacional de Antropología e Historia

La tour, d’un diamètre de 4,7 mètres, aurait été construite vers la fin du XVe siècle. Elle est située dans la zone de Templo Mayor, site des ruines l’un des principaux temples de l’ancienne capitale aztèque Tenochtitlan, aujourd’hui dans le centre historique de Mexico.

Les autorités mexicaines décrivent cette découverte archéologique comme l’une des plus importantes de ces dernières années. « Le Templo Mayor continue de nous surprendre », s’est réjouie la ministre de la Culture Alejandra Frausto.

Source : BBC