La conscience pourrait être le résultat d’un phénomène quantique dans le cerveau : une théorie qui tend à gagner en popularité, comme le rapportait la revue scientifique New Scientist le 18 avril.

La théorie selon laquelle la conscience pourrait être expliquée par des effets quantiques au sein du cerveau fait débat dans le monde scientifique. Dès les années 1990, une hypothèse selon laquelle des microtubules, filaments impliqués dans la division cellulaire, pourraient permettre une rupture de l’espace-temps a été évoquée. C’est cette rupture qui pourrait alors expliquer l’origine de la conscience. En effet, selon la pensée quantique, c’est une superposition d’états – c’est-à-dire qu’une particule du cerveau peut être à une certaine position dans notre univers et dans une autre dans un autre univers – qui pourrait être à l’origine de la conscience.

Pour attester cette hypothèse, une expérience récente a été menée à l’université d’Alberta. Elle consistait à envoyer de la lumière sur les microtubules et à observer le temps qu’elle mettait à être renvoyée. En effet lorsque l’on place une source lumineuse sur ces filaments, un délai se produit avant la restitution de cette lumière. Lors de l’administration d’anesthésiants, réduisant la conscience chez le sujet, ce laps de temps se voit considérablement réduit. Les scientifiques d’Alberta en ont conclu que ce délai pourrait bien être à l’origine du phénomène de conscience.  

L’hypothèse reste au stade de recherche mais pourrait véritablement bouleverser le monde scientifique. « Même si l’on pouvait prétendre que la division cellulaire est en quelque sorte sous-tendue par des effets quantiques, ce serait une chose énorme pour la biologie », a affirmé Vlatko Vedral, chercheur en physique quantique à l’université d’Oxford. De nombreuses observations restent encore nécessaires afin d’attester cette théorie. 

Source : New Scientist