Ce crâne serait celui du pharaon Sa-Nakht — Crédits : Wikipedia André The Giant, Richard Kiel, le combattant de MMA Antonio Silva ou encore le personnage biblique de Goliath. Tous les quatre souffrent ou ont souffert de la même maladie : l’acromégalie, un trouble hormonal qui provoque un agrandissement démesuré des membres et, avec le temps, une déformation du visage. Si d’après l’Orphanet, seule une personne sur 15 000 est touchée, il semblerait pourtant que ce trouble date de la nuit des temps. Dans une étude publiée dans The Lancet début août, Michael E. Habicht de l’université de Zurich et son équipe disent avoir décelé une acromégalie chez Sa-Nakht, un pharaon ayant vécu près de 2 700 ans av. J.-C. Il pourrait s’agir du premier cas de gigantisme – en tout cas nous n’en connaissons pas de plus vieux. Après avoir minutieusement photographié et analysé les ossements du défunt pharaon, les mesures sont éloquentes : cet homme était un géant d’environ d’1,90 m. Si cette taille est plutôt courante aujourd’hui, ce n’était pas le cas à l’époque. Lors du règne de Sa-Nakht, « la majorité des Égyptiens mesuraient environ 1,70 m », confie Habicht à Live Science. Seul bémol dans cette affaire, les archéologues ne sont pas 100 % certains qu’il s’agisse du crâne de feu Sa-Nakht. Mais en supposant qu’il s’agisse réellement de Sa-Nakht et que leurs calculs soient exacts, il détrônerait alors Ramsès II (environ 1,75 m) de sa place de plus grand pharaon. Ce dernier aurait dû quant à lui ses proportions à un accès privilégié à la bonne nourriture ainsi qu’à la médecine. Sources : The Lancet/Live Science