Brian Schoeneman prend l’affaire très au sérieux. Mardi 9 avril 2019, le membre du parti Républicain et patron du plus grand syndicat de marins des États-Unis, Seafarers International Union, a publié un communiqué sur Reddit pour contester son exclusion du jeu vidéo Eve Online. Dans cet univers spatial en ligne digne de Star Wars, « Brisc Rubal » a enfreint les règles d’après le Conseil du management interstellaire (CSM), un groupe de modérateurs élu démocratiquement qui travaille avec les développeurs.

« Je suis innocent », se récrie le mis en cause. « Je n’ai pas violé l’accord de confidentialité que j’ai signé en étant élu au CSM. » Cette condamnation, poursuit-il, « a un impact négatif sur ma réputation en ligne mais aussi en dehors. »

Crédits : Brian Schoeneman

L’année dernière, Brian Schoeneman a gagné un siège au CSM en faisant campagne avec le slogan trumpien « Make Eve Great Again ». Il avait donc une place de choix dans cet univers où les joueurs rejoignent des alliances pour gagner en pouvoir et étendre leur empire. D’après les développeurs, il a partagé des informations confidentielles aux membres de son groupe afin qu’ils puissent se livrer « à des transactions illégales ». Or, avec un peu d’expérience, les participants s’attaquent plus efficacement à leurs ennemis par quelques manœuvres économiques que grâce à une flotte de vaisseaux. Brisc Rubal a donc été exclu à jamais, tandis que deux de ses alliés ont été banni pour un an.

Blâmant le « manque de transparence de la procédure », le syndicaliste promet de « combattre ces fausses allégations pour protéger sa réputation en employant toutes les voies de recours possibles ». Il envisage ainsi de porter l’affaire devant un véritable tribunal. Si des vols ou des pyramides de Ponzi avaient déjà été observés dans l’économie très élaborée d’Eve Online, ce procès serait une première.

Source : Extreme Tech