La police coréenne a indiqué jeudi 19 septembre qu’elle avait enfin démasqué le tout premier tueur en série du pays, et l’un des plus meurtriers, mais il ne pourra pas être poursuivi, relaie The Guardian.

La police lui courait après depuis 1986, soit plus de 30 ans : l’auteur présumé de neuf viols et meurtres entre 1986 et 1991 a été confondu par de nouvelles analyses ADN. Ses crimes avaient inspiré le film Memories of Murder réalisé en 2003 par Bong Joon-ho, lauréat de la dernière Palme d’Or.

La traque de Lee Chun-jae avait déployé des moyens extraordinaires et des dizaines de milliers de policiers. L’homme de 56 ans est déjà incarcéré pour le viol et le meurtre de sa belle-sœur en 1994 à Cheongju, pour lesquels il purge une peine de prison à vie.

Toutes les victimes de ce prédateur sexuel sont des femmes âgées de 13 à 71 ans, enlevées, violées, puis étranglées et ligotées, avant que le meurtrier ne se débarrasse des corps dans l’eau.

La traque du cinquantenaire a enfin porté ses fruits en juillet, grâce à des échantillons ADN. Chung-jae est désormais soupçonné d’au moins trois des neuf crimes.

Le suspect a nié toute implication dans ces neuf crimes pour lesquels il ne sera de toute façon jamais jugé, le délai de prescription de 25 ans ayant expiré.

Les autorités ont présenté « leurs sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu’aux Coréens pour avoir mis si longtemps à résoudre cette affaire ». Et promis de « découvrir la vérité avec un sens de la responsabilité historique ».

Source : The Guardian