Des astronomes de l’université de Durham, en Angleterre, ont observé une étoile « s’allumer et s’éteindre » pour la première fois, indiquait récemment The Independent, grâce au télescope spatial TESS de la NASA.

La plupart des étoiles que vous voyez briller dans le ciel chaque nuit (si vous n’habitez pas dans une grande ville) sont des naines blanches. Après qu’une étoile a brûlé tout l’hydrogène qui l’alimente, elle devient une naine blanche et se joint aux petits points lumineux qui constellent la voûte céleste. Extrêmement denses, elles ont une taille approchant celle de la Terre mais une masse comparable à celle du Soleil. L’étoile que les astronomes ont observé est connue pour se nourrir d’un disque d’accrétion alimenté par l’hydrogène et l’hélium de son étoile compagnon. Son nom : TW Pictoris. Et les astronomes l’ont vue pour la première fois… s’éteindre et se rallumer.

Il est possible qu’une étoile alimentée par une autre s’éteigne plusieurs jours, voire plusieurs mois. Mais c’est la première fois que des astronomes observent une étoile s’éteindre seulement trente minutes avant de se rallumer. Le satellite TESS (qui découvre des exoplanètes grâce à la méthode du transit lumineux) a permis aux chercheurs d’observer l’étrange phénomène. Lorsqu’elle est « en marche », c’est-à-dire lorsque sa luminosité est à son maximum, la naine blanche se nourrit du disque d’accrétion de son étoile compagnon normalement. Puis brusquement, elle passe « à l’arrêt », le système s’éteint et sa luminosité s’effondre, d’après les observations des astronomes.

Selon eux, cela se produit lorsque le champ magnétique de l’étoile tourne si vite qu’il crée une barrière empêchant le carburant du disque d’accrétion d’alimenter l’étoile. Pendant cette phase, toujours très courte, sa luminosité baisse brutalement. Ce qui explique qu’elle donne l’impression de s’allumer et de s’éteindre. Cette découverte inattendue pourrait permettre aux astronomes de l’université de Durham de mieux comprendre le phénomène de l’accrétion, par lequel des objets célestes tels que les naines blanches ou les trous noirs se nourrissent de matière provenant d’une étoile voisine. 

Source : The Independent