Des centaines de détenus se sont évadés de quatre prisons semi-ouvertes de l’État de São Paulo, dans le sud-est du Brésil. Leurs vacances de Pâques venaient d’être annulées, et leurs visites restreintes à cause de l’épidémie de coronavirus (Covid-19). Sur des vidéos consultées par le Guardian ce mardi 17 mars, on peut les voir fuir dans une rue près d’une prison côtière et envahir un terrain de football sur une plage.

Les émeutes et évasions ont eu lieu dans des prisons semi-ouvertes à Tremembé, Porto Feliz et dans une aile d’une prison de Mirandópolis, dans l’État de São Paulo. Dans une vidéo, on peut voir quelque 400 prisonniers s’enfuir à Mongaguá, sur la côte de São Paulo. Un site d’information local a rapporté que 40 d’entre eux avaient été rattrapés par la patrouille.

À cause de la pandémie de coronavirus, le département pénitentiaire de São Paulo a dû reporter les vacances de Pâques, une des cinq pauses annuelles pour les détenus en régime semi-ouvert qui travaillent dans la journée mais rentrent le soir. La police et les équipes anti-émeutes du personnel pénitentiaire ont repris le contrôle des quatre prisons et ont rattrapé 174 prisonniers, mais l’association de défense des droits humains Ponte estime que 1 500 personnes s’étaient évadées.

Ces événements font écho aux émeutes qui ont lieu dans les prisons italiennes début mars. Au Brésil, les conditions insalubres des prisons rendent les détenus vulnérables aux maladies. En 2017, un tiers d’entre eux, soit 234 000 personnes, n’avaient pas de poste de santé à disposition et près de 9 000 prisonniers avaient plus de 60 ans.

Source : The Guardian