Crédits : Sharon McCutcheon

L’étude menée par le Pr Alex Stevens, de l’université du Kent en Angleterre, est à paraître dans la revue médicale International Journal of Drug Policy. Le 18 février, The Guardian rapporte que d’après ses résultats, rien ne prouve que les approches prohibitionnistes en matière de cannabis dissuadent les jeunes de consommer du cannabis. Et à l’inverse, des lois plus permissives n’induisent pas forcément des taux de consommation plus élevés.

Pour mener à bien ses recherches, le Pr Stevens a basé son travail sur des données concernant plus de 100 000 adolescents à travers 38 pays, dont la France, le Royaume-Uni, la Canada et la Russie. « Ces informations sont utiles pour les gouvernements car ils réfléchissent au meilleur moyen de lutter contre le cannabis », écrit-il. « En l’état actuel des choses, les inconvénients et les coûts liés à l’imposition de condamnations pénales à des personnes qui utilisent du cannabis ne semblent pas être justifiés par un effet de réduction de la consommation de cannabis. »

La présente étude conteste ainsi une précédente enquête qui faisait le lien entre permissivité et consommation élevée de cannabis, et qui était régulièrement utilisé pour appuyer des appels à des réglementations plus strictes. Datant de 2015, elle avait pourtant basé son analyse sur les mêmes données, mais selon Stevens, elle reposait sur une interprétation erronée. Le chercheur a également élargi sa collecte d’informations, rendant compte en outre des différences de consommation de cannabis entre les filles et les garçons dans ces différents pays.

Source : International Journal of Drug Policy/The Guardian