Des scientifiques sont parvenus à transformer des bouteilles en plastique en arôme de vanille à l’aide de bactéries génétiquement modifiées, révélait le Washington Post le 15 juin. C’est la première fois qu’un produit chimique de valeur est fabriqué à partir de déchets plastiques.

Les chercheurs de l’université d’Édimbourg avaient déjà mis au point des enzymes mutantes pour décomposer le polymère polyéthylène téréphtalate, le plastique utilisé pour les bouteilles, afin d’en faire de l’acide téréphtalique (AT). Dans l’optique de poursuivre leurs travaux, ils ont maintenant utilisé des insectes pour transformer l’AT en vanilline, l’arôme de vanille.

Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé des bactéries E. coli modifiées pour transformer l’acide téréphtalique en vanilline. Ils ont chauffé un bouillon microbien à 37°C pendant une journée, soit les mêmes conditions que pour le brassage de la bière. Cela a permis de transformer 79 % de l’AT en vanilline.

La vanilline est couramment utilisée dans les industries alimentaire et cosmétique. La demande mondiale est en hausse et s’élevait en 2018 à 37 000 tonnes, dépassant de loin l’offre provenant des gousses de vanille naturelles. Environ 85 % de la vanilline est actuellement synthétisée à partir de produits chimiques dérivés de combustibles fossiles.

Le recyclage des bouteilles en plastique en matériaux plus lucratifs pourrait rendre le processus de recyclage beaucoup plus attractif et efficace. Actuellement, les plastiques perdent environ 95 % de leur valeur en tant que matériau après une seule utilisation. Encourager une meilleure collecte et une meilleure utilisation de ces déchets est essentiel pour lutter contre le problème mondial de la pollution plastique.

Source : The Washington Post