Une étude publiée dans le journal de l’Institut d’archéologie de l’université de Tel Aviv donne la preuve que du cannabis était consumé lors de cérémonies religieuses au royaume de Juda, dans l’actuel Israël, il y a environ 2 000 ans. L’analyse de deux autels a révélé la présence irréfutable de cannabis, rapportait CNN jeudi 28 mai.

Dans la vallée de Bersabée, en 1963, deux autels en calcaire ont été découverts dans un tombeau du site archéologique de Tel Arad, en Israël. Une étude publiée le 28 mai par des chercheurs israéliens démontre la présence d’encens et de cannabis sur les matériaux constituant les deux autels.

Crédits : The Israel Museum

Ces derniers se trouvent aujourd’hui au Musée d’Israël, à Jérusalem. C’est la première fois qu’une preuve physique de la présence de cannabis au Proche-Orient ancien est identifiée. Les chercheurs affirment que de nombreuses cultures dans le monde utilisaient des composants hallucinogènes pour obtenir une « extase religieuse ».

« Mais nous n’imaginions pas que le royaume de Juda prenait part à ses pratiques », déclare Eran Arie, l’auteur de l’étude. La chromatographie a permis d’identifier la présence de résidus de CBD, de THC et de CBN sur les autels du tombeau. Pour les scientifiques, cette découverte apporte « une nouvelle vision sur le culte de Juda ».

Selon l’étude, ces découvertes suggèrent que le cannabis était brûlé dans un but psychoactif qui faisait partie du rituel, et non pas pour sa senteur. « S’ils ne voulaient que l’odeur du cannabis, ils auraient pu brûler des sauges », explique Arie. Ainsi, ces rituels brûlaient le cannabis pour libérer ses ingrédients psychotropes, et en profiter.

Source : CNN