Un nouveau-né anglais d’à peine deux mois est devenu le premier bébé au monde à participer à une étude sur le cannabis médical, rapportait le Guardian mercredi 27 mai.

Oscar Parodi est né par césarienne le 11 mars dernier à l’hôpital universitaire de Norfolk et Norwich (NNUH), en Angleterre. Malheureusement, le nouveau-né a été diagnostiqué d’encéphalopathie hypoxique-ischémique néonatale (EHI), une lésion cérébrale grave provoquant la diminution du débit sanguin et de l’oxygène vers le cerveau à la naissance.

Oscar a été transféré en unité de soins intensifs pendant trois jours. Il a été placé en hypothermie, une méthode de traitement où la température du corps de l’enfant est volontairement abaissée à environ 34 °C pour réduire l’ampleur des lésions cérébrales. Mais les néonatologues pensent que le cannabis médical pourrait potentiellement mieux protéger les bébés de ces lésions.

De nombreuses études ont prouvé l’efficacité du cannabis comme traitement contre les crises d’épilepsie chez les enfants. D’autres recherches en cours cherchent à prouver l’efficacité du CBD dans la protection du cerveau. Les scientifiques sont convaincus du potentiel de leurs dernières études et ont proposé à l’hôpital de faire des recherches directement sur les nouveaux-nés atteints d’EHI.

Crédits : Norfolk and Norwich University Hospital/PA

« C’était difficile mais je voulais faire tout mon possible pour aider mon bébé », déclare Chelsea Parodi, la maman d’Oscar, qui a accepté de faire partie de cette étude. Chaque bébé reçoit une dose de 0,1 milligramme par kilogramme d’huile de cannabis mélangée à un contenu faible en THC. Après l’injection, les nouveaux-nés reçoivent également le traitement par hypothermie durant toute l’étude.

Jusqu’ici, le petit Oscar a été « fantastiquement bien » traité selon sa maman. « C’est la première fois qu’un dérivé de cannabis médical est testé par voie intraveineuse sur des bébés humains », déclare Paul Clarke, professeur à l’hôpital universitaire, qui semble satisfait et convaincu du succès de son étude.

Source : The Guardian