Crédits : Shane Rounce

Dans les toncars depuis plusieurs semaines, l’expérimentation du cannabis médical vient d’être validée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ce jeudi 11 juillet. Elle avait été proposée par des experts au mois de décembre. « Le cadre global qu’ils posent est un cadre à partir duquel on peut travailler, leurs propositions nous paraissent des bonnes propositions », indique à l’AFP Dominique Martin, directeur général de l’ANSM.

Reste maintenant à changer la loi, ce qui ne devrait être qu’une formalité. En juillet 2018, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu’elle s’en remet­trait à l’avis des scien­ti­fiques : « Je n’ai abso­lu­ment pas de doctrine arrêtée sur le sujet. Soit c’est utile et nous le ferons, soit les médi­ca­ments sous forme de compri­més suffisent et on s’ar­rê­tera là. » Puis, en mai dernier, les sénateurs ont assez large­­ment approuvé l’au­­to­­ri­­sa­­tion du canna­­bis thérapeu­­tique.

« Il y aura envi­­ron deux ans d’ex­­pé­­ri­­men­­ta­­tion du canna­­bis à usage théra­­peu­­tique à partir du moment où on aura le feu vert et les finan­­ce­­ments du minis­­tère de la Santé », confiait le mois suivant Nico­­las Authier, président du comité d’ex­­perts. Le cas échéant, du cannabis à inhaler ou à avaler pourra être prescrit aux patients qui peinent à soulager leurs crises d’épilepsie par d’autres moyens, ou à ceux qui souffrent de douleurs neuropathiques récalcitrantes. Il servira aussi à calmer les effets secondaires de chimiothérapies, les soins palliatifs ou certaines pathologies du système nerveux central.

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Source : AFP