L’enseigne de luxe française Hermès va construire la plus grande ferme de crocodiles marins d’Australie pour récolter leur peau et leur viande. Cela va augmenter de 50 000 le nombre de crocodiles d’élevage dans le Territoire du Nord de l’Australie, soit une augmentation de 50 % par rapport à leur nombre actuel, rapporte ABC ce 10 novembre.

Les documents détaillant les plans de cette ferme de crocodiles ultramoderne évoquent des installations d’élevage comprenant un laboratoire d’incubation des œufs, un couvoir, un enclos de croissance, un enclos de « finition », une zone de ferme ouverte, ainsi que des zones réfrigérées de préparation et de stockage des aliments. Une trentaine de personnes y seront employées et son développement coûtera environ 40 millions de dollars.

L’Australie est le leader mondial du commerce des crocodiles marins, et le Territoire du Nord est le plus grand producteur du pays. Plus de 24 600 peaux de crocodile ont été exportées de l’État en 2019, une industrie qui pèse 107 millions de dollars. Hermès y a acheté sa première ferme il y a dix ans, déclenchant un effet domino qui a incité Louis Vuitton se lancer elle aussi dans la construction de ses propres fermes de crocodiles afin qu’ « Hermès ne possède pas l’ensemble du marché australien », selon ABC.

Hermès a suscité la controverse dans le passé car on lui reprochait de recourir à des méthodes « non éthiques » pour la récolte des peaux de crocodiles et d’alligators. La marque n’a pas nié ces allégations, mais a qualifié l’incident d’ « irrégularité isolée ». En 2020, Hermès a établi le record de prix dépensé pour un sac à main lors d’une vente aux enchères où un sac Birkin en crocodile blanc Himalaya niloticus s’est vendu plus de 300 000 dollars. Très éthique.

Source : ABC