Lundi peu après 22 h 30, dans la banlieue sud-est de Melbourne, un vétéran de l’armée australienne vêtu d’un équipement tactique complet a pris d’assaut un refuge pour animaux. Il a pointé son fusil d’assaut chargé sur une jeune travailleuse et l’a ligotée sous la menace de l’arme, lui intimant : « Fais ce que je dis et je ne te tirerai pas dessus ! » L’homme cherchait juste à récupérer son chat, rapportait ABC News le 13 janvier.

Tony Wittmann, 44 ans et père de trois enfants, qui a servi dans l’armée australienne avant d’être démis de ses fonctions, comparaissait cette semaine devant le tribunal de Melbourne. Il était notamment accusé d’enlèvement, séquestration et vol à main armée. Le tribunal a appris que Wittmann s’était rendu lundi soir au refuge de Cranbourne, armé et vêtu d’un gilet militaire, d’une cagoule et d’un casque tactique. Son chat était détenu au refuge et on lui avait dit qu’il pourrait le récupérer le lendemain.

Il a alors organisé une mission de sauvetage jusqu’au-boutiste. « Ce soir-là, il a agi pour reprendre possession d’un chat, dont il n’aurait dû se passer qu’une dizaine d’heures », a déclaré au tribunal l’inspecteur chargé de l’affaire, Jo MacDonald. « La victime et ses collègues de travail sont absolument traumatisés par ce qui s’est passé. » Le juge Greg McNamara n’a pas été plus clément. « Le dossier du procureur est très lourd. Des armes à feu ont été impliquées, des armes à feu chargées. S’il était libéré sous caution, on exposerait la communauté au risque qu’il commette d’autres infractions. »

L’inspecteur MacDonald a en outre noté que, sur la base de preuves récoltées dans son téléphone, l’assaillant avait rassemblé des armes et en avait acheté plusieurs autres qui devaient être livrées à son domicile. L’avocat de Wittman, Crystle Gomez Vazquez, a déclaré au tribunal que l’accusé souffrait plusieurs blessures physiques et d’un trouble de stress post-traumatique. L’homme, dont c’est la première détention, repassera devant la cour en avril.

Source : ABC News