Crédits : Craig Nagy

L’air est bien souvent irrespirable à Séoul, la capitale de Corée du Sud. Pour remédier au problème tenace de la pollution, AP rapportait le 6 mars que le président coréen Moon Jae-in a décidé d’adopter une mesure radicale : faire tomber des pluies artificielles sur la ville, dans le cadre d’un projet commun avec la Chine, afin de faire littéralement chuter la pollution du ciel. Une technique au sujet de laquelle la communauté scientifique est partagée.

En théorie, l’ensemencement des nuages doit fonctionner : il s’agit d’ajouter certains produits chimiques aux nuages – de la neige carbonique, de l’iodure d’argent et du chlorure de sodium – pour provoquer des pluies artificiellement. Largués par avion, les aérosols engendrent la formation de glace au sein des nuages afin que des gouttelettes commencent à tomber. La pluie ainsi obtenue est censée agglomérer les particules polluantes et les fait tomber au sol – sur la tête des passants.

En pratique, les scientifiques sont encore en train d’évaluer l’efficacité des précédents essais en Chine, lors des JO de Pékin, ainsi que les effets à long terme d’une telle pratique.

Si Séoul souhaite mener ce projet de concert avec la Chine, que le pays estime que son voisin n’est pas étranger à la récente montée de la pollution de l’air en Corée du Sud. « Je doute que la Corée du Sud ait la preuve que son smog vient de Chine », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois Lu Kang, notant que le taux de particules fines dans l’air est actuellement plus élevé à Séoul qu’à Pékin.

Source : Associated Press