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Le pape François dans la cathédrale de Morelia
Crédits : CTV

Hier, le pape François était en visite à Morelia, capitale de l’État du Michoacán réputée pour son architecture coloniale espagnole et ses effusions de violence liées aux cartels de la drogue. Durant son séjour au Mexique, qui a débuté vendredi 12 février et prend fin aujourd’hui, le chef suprême de l’Église catholique a tenu à mettre en garde la jeunesse du pays contre la violence qui le gangrène. Dans son discours prononcé à Morelia, il a appelé ses prêtres à combattre la corruption et le trafic de drogues. « Quelle tentation peut-il y avoir, venue d’endroits souvent dominés par la violence, la corruption, le trafic de drogue, le mépris de la dignité humaine et l’indifférence envers la souffrance et la vulnérabilité ? » a-t-il demandé à près de 30 000 prêtres, nonnes et séminaristes rassemblés dans le stade de Morelia. Avant son entrée dans le stade, la foule avait été réduite à 43 personnes, en mémoire des 43 étudiants kidnappés et probablement massacrés par les membres d’un cartel dans l’État voisin de Guerrero, en septembre 2014. Au début de la même année, l’État du Michoacán a mis en place des forces de défense à la composition discutable pour faire face au cartel des Chevaliers templiers. Plus de 100 000 personnes ont été tuées dans la guerre contre les drogues au Mexique au cours de la dernière décennie. François, le premier pape d’origine latino-américaine (il est argentin), a parcouru certaines des provinces les plus pauvres et les plus durement touchées par le conflit durant son séjour au Mexique, enjoignant ses prêtres de se mettre « en première ligne » du combat. Source : Reuters Nicolas Prouillac Beaucoup viennent du Michoacán. ↓ narcobarons