Abdulaziz Abdullah Al Ansari, un haut responsable chargé de la sécurité de la Coupe du monde 2022, a mis en garde contre la promotion manifeste des libertés LGBTQ, symbolisée par le drapeau arc-en-ciel dont les organisateurs de la FIFA et de la Coupe du monde avaient pourtant précédemment déclaré qu’il serait le bienvenu dans les huit stades du Qatar, indiquait ABC News le 2 avril.

Les drapeaux arc-en-ciel pourraient être retirés aux supporters pour les protéger d’éventuelles attaques d’autres supporters, selon Abdulaziz Abdullah Al Ansari. Il a nuancé ses propos en ajoutant que les couples LGBTQ restaient les bienvenus au Qatar pour l’événement de la FIFA, qui aura lieu cette année du 21 novembre au 18 décembre, bien que les relations homosexuelles restent criminalisées dans cette nation conservatrice du Golfe Persique.

« Vous ne pouvez pas changer de religion pendant 28 jours, Coupe du monde ou pas. Si un fan voit son drapeau arc-en-ciel retiré par nos services de sécurité, ce n’est pas parce que je lui prends pour l’insulter, mais plus pour sa protection », s’est-il expliqué. Une décision qu’Abdulaziz Abdullah Al Ansari justifie par le fait que « quelqu’un d’autre autour de lui pourrait l’attaquer. Je ne peux pas garantir le comportement de tout le monde ».

À moins d’un an de l’événement, le Danemark a signalé son intention de faire porter à ses joueurs des messages sur les droits de l’homme sur leurs vêtements d’entraînement. Dans une réponse conjointe, Julia Ehrt, de l’International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association, et Ronain Evain, de Football Supporters Europe, ont critiqué ces mesures : « Souvent, les soi-disant “protections” sont en fait des écrans de fumée pour dissimuler les violations des droits de l’homme ».

Source : ABC News